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Le moment est idéal : l’Afrique présente un potentiel énorme pour les investisseurs privés.

Raison pour laquelle, les investisseurs africains et américains ont eu une retraite à Dakar pour réfléchir sur le comment booster les investissements en Afrique et comment créer beaucoup plus d’emplois autour des projets structurants.

Conduite par sa présidente, Donna Sims Wilson, l’une des femmes les plus puissantes dans le monde du Business outre-Atlantique, l’association américaine des fonds de pension, forte d’un potentiel investissement de 130 milliards de dollars, des assureurs américains et des représentants des fonds américains ont fait le tour des opportunités d’investissement sur le continent. Pour Donna Sims Wilson, «l’Afrique est sous-représentée dans le portefeuille d’investissements américains dans le monde».

Du côté des interlocuteurs africains, les objectifs sont clairs. «Nous sommes ici pour voir comment orienter ces investisseurs à travers les opportunités», explique Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). «Comme vous le savez, l’Afrique dispose de plus de 400 mille milliards de dollars d’épargne. Il serait utile de voir avec ces investisseurs américains ou d’autres partenaires étrangers comment mettre ce potentiel en valeur».

Le choix du Sénégal pour abriter la rencontre ne relève pas du hasard. «C’est un pays modèle qui dispose de l’expérience dans la réalisation des investissements sous forme de PPP», explique madame Songwe qui connaît bien l’économie sénégalaise pour avoir été tour à tour représentante résidente de la Banque Mondiale à Dakar et directrice locale de la Société Financière Internationale (SFI, IFC).

Les investisseurs ont visité l’aéroport international Blaise Diagne, une centrale électrique, le port de Dakar et d’autres structures. «Nous pouvons dupliquer ces mêmes formules d’investissement PPP dans certains pays africains », poursuit madame Songwe. Et d’ajouter : «Cette rencontre est pour nous une occasion de voir, d’une part comment booster les investissements privés en Afrique, principalement dans les infrastructures, et, d’autre part, comment créer beaucoup plus d’emplois autour des projets structurants».

La signature prochaine de la ZLEC (Zone de libre-échange continentale) devrait faciliter l’implémentation de projets d’infrastructures régionales et favoriser le commerce. Les échanges interafricains passeront de 17 à 25%. «L’Afrique aura besoin de bâtir plus de dépôts commerciaux, de plus d’entrepôts  et, en un mot, de plus d’infrastructures pour soutenir le trend», explique la patronne de la CEA.

Dans cette optique, l’Afrique a tout intérêt à attirer les investisseurs. «Nous avons certes un marché des capitaux mais il ne peut à lui seul faire face à nos besoins d’investissement», conclue Mme Vera dans un entretien exclusif à Financial Afrik. «Cela serait déjà bien si on arrivait à capter 10% des 137 mille milliards de dollars que possède l’association Américaine ».

La retraite des investisseurs africains et américains, entamée le 28 février au siège de l’Institut Africain de Développement Économique et de Planification (IDEP) et clôturée le 3 mars à l’hôtel Terroubi, est organisée par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), à travers l’IDEP, avec le Partenariat d’Investissement NASP-USAID pour Mobiliser les Investisseurs Institutionnels pour Développer l’Afrique (MiDA).

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